Personnages traditionnels

Lors du dimanche de Carnaval,

on assiste dans les rues à tout un défilé de costumes et de chars tous plus beaux les uns que les autres.

Chaque année, l'imagination des participants est de taille, préparez-vous à être surpris par la beauté de ce spectacle. 

Certains figurants qui reviennent tous les ans sont l’emblème du carnaval.

Nous allons vous les présenter :

• La "Grosse Police" et lu "Trouv'lé" sont les personnages officiels du cortège.

• Lu "Djoup’sène" (l'égyptienne signifiant en réalité la bohémienne ou la gitane) : vêtue d’un drap blanc qui la recouvre entièrement, ce travesti porte un masque au nez crochu. 
  
  Elles ne sont que deux et escortent le Trouv’lê. Leurs bras sont entravés afin de les empêcher de marauder.

• Lu "Haguète" (la haguète) : personnage emblématique du cwarmê, elle est coiffée d'un bicorne décoré de plumes d'autruche multicolores et porte un costume en velours. Munie d’un « hape-tchâr » (happe-chair), la haguète saisit le spectateur à la cheville, l'oblige à mettre un genou au sol et exige son pardon : "Pardon, Haguète, (à l’cawe do ramon), dju nu l’f’rès jamês pus !" ("Pardon, Haguète, (à la queue du balai), je ne le ferai jamais plus !") 

• Lu "Long-Né" (le long nez) : sa figure est recouverte d'un masque au nez proéminent, d'un long bonnet rouge et blanc et d'une petite pipe blanche. Il porte le traditionnel sarrau ardennais de couleur bleue ainsi qu'un foulard rouge. En groupe, il suit une personne en imitant tous ses gestes jusqu'à ce que cette dernière se résigne à offrir à boire au groupe.

• Lu "Long-Ramon" (le long balai) : costumé en clown coiffé d'un minuscule chapeau orné d'une plume de paon, vêtu d'une veste en queue de pie, d'un nœud papillon et d'un pantalon blanc, il se sert d'une longue perche en bois terminée par un bouquet de genêts , il titille le public y compris celui qui se trouve aux étages des maisons.

• Lu "Longuès-Bresses" (le longs bras) : vêtu comme le long-Ramon, il décoiffe les spectateurs grâce à ses bras à rallonges.

• Lu "Sâvadje Cayèt" (le sauvage d'Afrique) : le visage entièrement maquillé de noir, il porte une robe recouverte de plaquettes de bois colorées aux couleurs de Malmedy (jaune, noir et vert). Il frappe doucement la tête des spectateurs avec une massue en mousse ou en crin et pousse des cris féroces.

• Lu "Sâvadje" (le sauvage d'Amérique) : habillé en noir et blanc (jupe, boléro, collants) et pourvu d'un arc et de flèches, il saisit la main d'une spectatrice et court avec elle avant de la ramener à sa place.

• Lu "Boldjî"(le boulanger) : tout de blanc vêtu, des britzèls (bretzels) accrochés à ses vêtements, il touche les fesses des spectatrices grâce à sa pelle à enfourner et en faisant un commentaire en wallon.

• Lu "Cwapî" (le cordonnier) : rouquin aux cheveux hirsutes habillé d'un tablier bleu, il se déplace par paire et prend auprès des dames, les mesures afin de leur confectionner de nouvelles chaussures.

• Lu "Vèheû" (le putois) : coiffé d'un bonnet carré et vêtu d'une culotte serrée aux genoux et de bas blancs, il frappe délicatement les spectateurs avec une vessie de porc au bout d’un fouet.

• Lu "Sotê" (le gros nain) : muni d'un immense chapeau, d'une figure disproportionnée, de longs bras et de grands gants blancs, il n'a pas de corps. Il est muet. Il sautille et taquine les spectateurs au moyen de ses longs bras.

• Lu "Pièrot" (le Pierrot) : vêtu de blanc et de noir avec une importante collerette et de grands boutons noirs, il lance des noix et des oranges dans le public depuis son char ou à pied alors que le public lui chante "Pôve Pièrot, qui n’a pus dès djèyes !" ("Pauvre Pierrot qui n’a plus de noix !").

• Lu "Hârlikin" (l'Arlequin) gymnaste faisant la roue, il chatouille les spectateurs avec une queue de renard et se bat avec un de ses collègues au moyen d'un sabre de bois.